Larousse des félins

Couverture du livre Larousse des félins
Larousse
2005

Vous connaissez le tigre, le chat et la panthère. Mais connaissez-vous le manul, l’once et le chat pêcheur ? Pas moins de 38 espèces de félins sont recensées dans le monde, dont certaines, très fragiles, sont menacées d’extinction. Avec cet ouvrage complet et richement illustré sur la grande famille des félins, vous découvrirez chaque animal dans son habitat et apprendrez à identifier ses mœurs et ses habitudes.

Pattes de velours et griffes d'acier

Les amateurs de chats le savent bien : sous les gants de velours de nos félins domestiques se cachent les griffes les plus redoutables. Ces tigres d'appartement savent l'art de faire jaillir leurs griffes en un éclair du fond de leur gangue de douceur, nous rappelant, parfois douloureusement, leur filiation sauvage. Les griffes des félins font partie des principaux atouts d'un prédateur en tout point adapté à la chasse et à la survie dans la nature.

Photo d'un léopard

Saisir une proie, mais aussi courir ou grimper aux arbres pour se mettre à l'abri d'un danger, défendre sa vie lors d'un combat entre mâles ou pour faire face à un ennemi : les griffes sont essentielles à la survie des félins. Chaque espèce possède cinq doigts aux pattes antérieures et quatre aux pattes postérieures. Le cinquième doigt des antérieures ne repose pas sur le sol. Il est en revanche très utile pour crocheter une proie et la déséquilibrer avant la morsure décisive.

De petits ligaments attachés aux os des doigts maintiennent les griffes à l'intérieur de la patte, et s'étirent pour les laisser sortir en cas de besoin. Cela évite qu'elles s'émoussent lorsqu'elles ne servent pas. Comme les ongles chez les humains, les griffes des félins poussent tout au long de leur vie. Lorsqu'un chat racle ses griffes contre le tronc d'un arbre, c'est non seulement pour marquer l'écorce de son odeur, mais encore pour faire tomber la couche supérieure émoussée de la griffe et faire apparaître une nouvelle pointe acérée.

La particularité des griffes félines, comparées à celles d'autres familles de prédateurs, est qu'elles sont rétractiles. Au moment de l'attaque et de la saisie d'une proie, elles jaillissent de leur gaine et assurent la prise, empêchant la proie de se dégager. Le chat pêcheur ne possède pas cet équipement. Ses griffes sont en effet plus longues que leurs gaines, et elles ne se rétractent pas complètement. Certaines espèces, comme le chat à tête plate et le chat pêcheur, possèdent des griffes semi rétractiles, adaptées à leur mode de chasse très spécialisé. Seuls les guépards, qui perdent les gaines protégeant les griffes dès leur plus jeune âge, n'ont pas cette faculté. Leurs griffes demeurent à l'air libre quelle que soit la situation. Cette rigidité leur permet une vitesse de course qu'ils sont les seuls à atteindre dans le monde des félins.

On dépeint le plus souvent les félins toutes griffes dehors, fichées dans la chair d'une proie agonisante, mais les fauves peuvent aussi rétracter leurs griffes dès qu'ils n'en ont plus besoin. On dit alors qu'ils font « patte douce », lorsqu'ils jouent avec leurs petits ou simulent une joute avec un congénère. La patte des félins, à l'exception du guépard, peut ainsi en quelques secondes se transformer en une machine de guerre d'une grande précision ou devenir l'accessoire de tendresse privilégié d'une mère cajolant ses petits !

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